Pour mousser sa campagne électorale, Jean Charest promet de créer 250 000 emplois d’ici 2017. J’aimerais inviter mes concitoyens à ne pas sombrer dans la crédulité devant de tels chiffres. Sans compter que le pouvoir du gouvernement demeure relativement faible sur la prospérité économique de la province, qui dépend notamment de la conjoncture mondiale, soulignons d’abord que notre premier ministre utilise un indicateur qui n’est pas du tout pertinent. La réalité est que la population croît également. Si le taux de croissance de celle-ci est supérieur à celui de l’emploi, alors la situation s’est détériorée. Pour cette raison, il convient de relativiser la croissance de l’emploi en utilisant le taux d’emploi, qui correspond au nombre d’emplois divisé par la population âgée de 15 ans et plus.
Ainsi, quand Jean Charest vante son bilan économique en prétendant qu’en moyenne, «42 000 emplois par année ont été créés depuis 2003», il oublie dans son calcul que la population a crû de manière quasiment équivalente. De ce fait, le taux d’emploi n’a à peu près pas bougé durant son règne: il a stagné. En 2011, il était de 60,1%, soit à peine 0,2 point de plus qu’en 2003, alors qu’il se situait à 59,9%… de quoi calmer son optimisme gênant…
via Création d’emplois ou pénurie de main-d’oeuvre? Quand les idées de Jean Charest s’emmêlent.
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Mais est-ce si optimiste ?
Le moniteur de l’emploi a effectué une simulation. Comment se compare la promesse du PLQ à ce que l’on observe depuis 1976 ?
Le graphique suivant démontre que la promesse est légèrement supérieure à ce que l’on observe au Québec depuis janvier 1976 (première données disponible gratuitement…) ajoutant, en fait 26 000 emplois de plus en bout de ligne.
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