Les entreprises industrielles peuvent-elles sécuriser les parcours professionnels ? L’annonce de la fermeture des hauts-fourneaux de Florange, dernier en date des multiples plans sociaux et destructions d’emplois dans l’industrie en France, a planté le dernier élément du sombre décor dans lequel se sont ouvertes, jeudi 4 octobre, les négociations entre syndicats et patronat sur la sécurisation de l’emploi et, plus précisément, des parcours professionnels. Le paradoxe du secteur industriel est qu’il cumule fermetures de sites et besoins de recrutements de plus en plus difficiles à satisfaire.
Certaines entreprises ont pourtant trouvé le moyen de setransformer tout en préservant l’emploi. Avec un mot-clé : anticipation. C’est devenu le mantra de l’emploi industriel censé éloigner le spectre du drame social. « Anticiper pour ne pas subir et préserver l’emploi », propose la CFDT. « Anticiper, car l’évolution technologique est très forte dans l’industrie et le temps de formation souvent long », dit Joël Mendez, directeur emploi-formation de l’UIMM.
Cela n’a rien d’impossible. « On croit, par exemple, que lorsqu’une rupture technologique oblige à fermer une usine et àchanger de production, c’est la fin du parcours pour les employés, supposés incapables d’apprendre autre chose. La démonstration contraire a été réussie par la PME de Mayenne MPO (Moulage plastique de l’Ouest), passée du vinyle au CD, puis au DVD. La société a investi en équipements et en formation pour maîtriser un processus complètement différent de ce qu’elle savait faire : elle a sauvé ses 200 empois et créé des centaines d’autres en France« , explique André-Yves Portnoff, consultant en prospective et management du changement…
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