Cette étude trace un portrait de certaines conditions économiques des travailleurs québécois âgés de 50 ans et plus en rapport avec leur future prise de la retraite à partir des données de l’Enquête sur les travailleurs âgés (ETA) de 2008. On remarque que ces conditions sont très variables lorsqu’on considère le sexe, le niveau d’études, l’état matrimonial (personne seule ou en couple) et le secteur d’appartenance (public ou privé).
En premier lieu, il convient de noter que le revenu personnel actuel du travail (revenu de 2007) est généralement plus élevé chez les travailleurs masculins, ceux détenant une formation postsecondaire ainsi que chez les travailleurs du secteur public. À l’inverse, les femmes, les travailleurs moins scolarisés et les travailleurs du secteur privé sont davantage susceptibles de se trouver dans les tranches de faibles revenus du travail (moins de 25 000 $). Ces différences sont également observées lorsqu’il s’agit du revenu de retraite estimé des travailleurs âgés de 50 ans et plus. Par exemple, 4 travailleuses sur 10 âgées de 55 ans et plus prévoient un revenu de retraite de moins de 25 000 $ contre moins de 3 sur 10 chez les hommes. Malgré tout, le niveau de confiance à l’égard du revenu de retraite estimé demeure assez élevé dans l’ensemble des groupes étudiés (60 % ou plus); toutefois, les travailleurs du secteur public âgés de 50 à 54 ans sont beaucoup plus confiants que leurs homologues du secteur privé (82 % contre 61 %). En 2008, environ 3 travailleurs sur 10 âgés de 55 ans et plus déclarent que leur principale source de revenus à la retraite proviendra de sources publiques. La proportion atteint presque 40 % dans le cas des travailleurs peu scolarisés (études secondaires ou moins) du même âge. Quant aux travailleurs du secteur public âgés de 50 ans et plus, ils se distinguent de façon appréciable puisque près de 70 % d’entre eux indiquent que leur principale source de revenus à la retraite viendra de la pension liée au travail comparativement à seulement 20 % dans le cas du secteur privé. Enfin, parmi les travailleurs âgés de 55 ans et plus, une proportion
plus importante de femmes (35 %), de personnes moins scolarisées (43 %) et de travailleurs du secteur privé (31 %) disent ne pas connaître la part que prendront les programmes publics dans leur revenu de retraite. Ces proportions sont plus élevées que celles observées en Ontario…
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