En ouvrant la « grande conférence sociale », le 9 juillet, François Hollande avait inventé le « compromis positif« . En présentant, le 9 septembre sur TF1, son agenda 2014 du redressement, le président de la République est allé beaucoup plus loin. Il a souhaité que dans la négociation sur la « sécurisation de l’emploi », les syndicats et le patronat recherchent un « compromis historique : protéger mieux les salariés, permettre aux entreprises d’être d’une certaine façon elles aussi protégées« .
Vendredi 14 septembre, les partenaires sociaux ont donné une première réponse positive. Il a suffi d’une heure pour que le patronat – Medef, CGPME, Union professionnelle artisanale (UPA) – et les syndicats – CGT,CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC – se mettent d’accord sur un calendrier ambitieux permettant d’avancer rapidement. La négociation débutera le 4 octobre, au rythme d’une séance chaque jeudi. Le même tempo est prévu pour une autre négociation, beaucoup moins conflictuelle, sur les contrats de génération, qui commencera le 21 septembre avec, là aussi, un rendez-vous hebdomadaire le vendredi.
Aller vite ne garantit pas pour autant, loin de là, un « compromis historique » à l’arrivée. Le président a déjà prévenu que, s’il n’y avait pas d’accord d’ici la fin de l’année, l’Etat « prendra ses responsabilités« . Le document d’orientation que le ministre du travail, Michel Sapin, a adressé le 7 septembre aux partenaires sociaux jette les bases d’une « flexisécurité » à la française. Le concept ne figure pas dans le texte mais il s’agit bien de donner plus de sécurité aux salariés, en luttant contre la précarité, et plus de souplesse aux entreprises, en leur permettant de mieux s’adapter aux « aléas conjoncturels ».
Un « compromis historique » sur l’emploi?
http://social.blog.lemonde.fr/2012/09/14/un-compromis-historique-sur-lemploi/
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