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France / Qu’adviendra-t-il du compromis historique sur l’emploi ?

Ce n’est que le 30 novembre que se déroulera la sixième séance dans la négociation, commencée le 4 octobre, sur la sécurisation de l’emploi. Mardi 13 novembre, dans sa conférence de presse, François Hollande avait réitéré son appel à l’intention des partenaires sociaux, les enjoignant à ne pas manquer « ce rendez-vous majeur » et à aboutir à un « compromis historique », c’est à dire un mariage entre la flexibilité voulue par le patronat et la sécurité réclamée par les syndicats. Jean-Marc Ayrault, qui recevra pour des entretiens bilatéraux, les 19 et 22 novembre, toutes les organisations patronales et syndicales, s’emploiera sûrement à relayer ce message. Pour Laurence Parisot, la présidente du Medef, qui s’exprimait vendredi 16 novembre sur BFMTV/RMC, « nous avons une chance sur deux d’aboutir », d’ici l’échéance prévue à la fin de l’année.

Les divisions syndicales laissaient déjà planer un doute sur la probabilité d’un « compromis historique ». Il est quasiment acquis que la CGT, qui a accusé encore le Medef, le 15 novembre, de vouloir imposer « une régression historique » en voulant transformer le contrat à durée indéterminée (CDI) « en contrat précaire et licencier à sa guise », ne signera pas. Au début de 2013, quand elle devra se déterminer sur la conclusion de la négociation, elle ne disposera pas d’une gouvernance en situation de signer un éventuel compromis, avec un secrétaire général, Bernard Thibault, sur le départ et un successeur, Thierry Lepaon, qui ne sera élu qu’en mars. La seule interrogation est de savoir si elle choisira de combattre un accord ou si elle laissera faire, comme elle l’avait fait en janvier 2008 lors du précédent accord sur le marché du travail.

Mais ce qui rend encore plus incertain l’issue de ces négociations, où les phases de tensions et les menaces de « clash » font partie du jeu de rôles habituel sur le théâtre social, c’est la division au sein du patronat. Le 15 novembre, alors que le Medef présentait aux syndicats un texte de 12 pages destiné à servir de « trame » à un éventuel accord, il s’est produit un fait sans précédent. Dans le rituel de la négociation, le Medef est le seul à défendre les positions patronales en séance. Il parle en son nom et au nom de la CGPME et l’Union professionnelle artisanale (UPA). Jeudi, lorsque Patrick Bernasconi a ouvert, au nom du Medef, la porte à une modulation des cotisations chômage sur les contrats courts – les syndicats voulant taxer les contrats précaires alors que trois embauches sur quatre se font actuellement en CDD – , Geneviève Roy, la représentante de la CGPME, a pris la parole pour souligner que « ce n’est que la position du Medef ». Devant la presse, elle a insisté sur « sa vigilance [pour] qu’on n’aille pas dans la voie de la modulation ». Au fur et à mesure que la négociation avance, la tension monte entre le Medef et la CGPME qui ont, depuis de nombreux mois, des relations trés tumultueuses…

Extraits choisis par le Moniteur de l’emploi de

via Emploi: le «compromis historique» s’éloigne | Question(s) sociale(s).

 

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