Lors de sa conférence de presse, le président de la République s’est bien gardé de définir un projet de société. Le «redressement» du pays étant déjà, à ses yeux, une tâche bien assez lourde à mener. Son premier ministre, lui, se montre bien plus audacieux. Voilà une répartition des rôles qui ne correspond pas aux stéréotypes médiatiques. Le 6 novembre, lors de sa présentation du «pacte de compétitivité», Jean-Marc Ayrault s’est ainsi livré à une discrète digression sur le «modèle» auquel il rêve d’aboutir. Ceux qui imaginent une préférence pour l’Allemagne de la part d’un germaniste seront déçus.
Foin des réformes type Hartz, qui ont paupérisé les salariés. «Pour doter enfin notre pays d’une stratégie claire dans la mondialisation, explique-t-il, nous devons nous inspirer des réformes conduites par nos partenaires européens, notamment les Scandinaves, qui ont su se réformer avec succès en profondeur pour conforter leur modèle social ambitieux, relancer leur économie et faire reculer le chômage.» Dans cet élogieux portrait, on aura reconnu le paisible royaume de Suède…
Extraits choisis par le Moniteur de l’emploi de
Discussion
Pas encore de commentaire.