Le dispositif testé de 1997 à 2002 laisse les experts encore perplexes alors que le gouvernement Ayrault imagine des « emplois d’avenir », destinés aux jeunes peu qualifiés ou décrocheurs.
Comme les emplois-jeunes, les emplois d’avenir, subventionnés par l’Etat, devront « offrir des solutions pour ces jeunes, avec une vraie durée, plusieurs années, pour s’insérer réellement dans un emploi et trouver la qualification qui leur manque pour une vie professionnelle », a expliqué lundi le ministre du Travail, Michel Sapin.
Les contours seront précisés lors de la conférence sociale des 9 et 10 juillet.
En 1997, les emplois-jeunes – 310.000 créés – devaient lancer de nouveaux métiers dans le public et l’associatif, comme aide-éducateur dans les écoles, adjoints de sécurité auprès de la police.
Les contrats d’avenir pourraient être eux tournés vers d’autres secteurs comme les services à la personne ou l’économie verte. Au-delà de ces différences, l’objectif reste le même: s’attaquer au chômage des jeunes.
« Les emplois-jeunes ont réduit la file d’attente des jeunes demandeurs d’emploi. Ce type de contrats fait mécaniquement baisser le chômage », explique l’économiste du CNRS Philippe Askenazy.
Selon une étude du ministère du Travail, 74% des jeunes embauchés début 1999 en emploi-jeune et restés au moins deux ans, ont trouvé un emploi après leur sortie (dont 54% en CDI). D’après une autre étude du ministère ciblée sur les emplois-jeunes de l’Education nationale, le dispositif a été « une véritable aubaine » pour des jeunes « diplômés du seul bac ». Pour autant, ils n’ont pas trouvé là un moyen de « construire un projet professionnel alternatif »…
via Les « emplois-jeunes » de 1997 ont-ils été un tremplin pour une génération? – Libération.
Voir aussi :
Les anciens emplois-jeunes gagnent moins que les autres dix ans après – Le Nouvel Observateur.
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