Malgré des progrès importants dans certaines régions, peu sont en mesure d’atteindre les six objectifs de l’Éducation pour tous (EPT) fixés en 2000, et plusieurs sont même très loin du but. Le Rapport passe au crible les compétences des jeunes, l’un des objectifs de l’EPT les moins étudiés. Il montre qu’il faut aujourd’hui parvenir au moins jusqu’au premier cycle de l’enseignement secondaire pour maîtriser les compétences nécessaires à l’obtention d’un emploi décent. Or, 250 millions d’enfants d’âge scolaire primaire, qu’ils soient scolarisés ou non, ne savent actuellement ni lire ni écrire, et 71 millions d’adolescents se trouvent hors de l’enseignement secondaire, privés des compétences indispensables pour accéder à l’emploi.
Ce sont les jeunes défavorisés, en milieu urbain ou rural, qui manquent le plus de qualification. En ville, les jeunes n’ont jamais été aussi nombreux, et leur population continue de croître. Dans un cinquième des pays analysés, les jeunes pauvres des zones urbaines sont moins éduqués que ceux des zones rurales. Plus du quart d’entre eux ne gagnent guère plus de 1,25 dollar des Etats-Unis par jour.
La grande majorité des pauvres et des moins éduqués dans le monde vit cependant en zone rurale. Alors que la terre se raréfie et que le climat change, beaucoup de jeunes agriculteurs ne disposent même pas des compétences nécessaires pour parer à ces évolutions et assurer leur subsistance. Les plus démunis sont les femmes, qu’il faudrait former aux métiers commerciaux pour qu’elles trouvent des débouchés non agricoles et n’aient pas à s’exiler en ville pour travailler.
« Nous sommes face à une jeune génération frustrée par l’inadéquation chronique entre les qualifications et l’emploi. La meilleure réponse à la récession économique et au chômage des jeunes consiste à apporter à ces derniers les compétences fondamentales et la formation dont ils ont besoin pour entrer avec confiance dans le monde du travail », a déclaré Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO. « Beaucoup de jeunes, et de jeunes femmes en particulier, ont besoin d’accéder à des filières de formation alternatives qui les dotent des compétences nécessaires pour gagner dignement leur vie et apporter leur contribution aux communautés et à la société »…
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