Le dernier rapport sur l’emploi pour 2012 est fraîchement sorti aux États-Unis. Les commentaires et analyses mettront inévitablement l’accent sur le fait que l’emploi salarié non agricole a augmenté de 155 000 et que le taux de chômage est resté inchangé à 7,8 pour cent.
Tout cela est bien vrai, mais … cela cache aussi une mauvaise nouvelle.
Un indicateur important de l’Enquête auprès des ménages du Bureau of Labor Statistics américain est le ratio emploi-population qui, en bref, est la proportion de la population civile en âge de travailler qui occupe un emploi. Ce rapport n’est pas soumis aux fluctuations de l’activité sur le marché du travail comme peut l’être le taux de chômage et est établie sur une base statistique plus large, les deux dénombrements (personnes occupées et la population civile) étant plus élevés et plus facile à compter que le nombre de chômeurs. En outre, il n’y a pas d’ajustement saisonnier pour la population civile non institutionnalisée, une opération statistique complexe, qui s’apparente à une boîte noire mathématique.
L’enquête sur les ménages indique que l’augmentation du nombre se personnes se déclarant en emploi ( voir Tableau B. Rangée Employed) est de seulement 28 000. Cela est bien loin du 155 000 et surtout, cela ne suffit pas puisque que la population civile non institutionnelle augmente pour sa part de 176 000 (première rangée en bleu du tableau). Par conséquent, le ratio emploi-population a diminué. La mauvaise nouvelle.
Pour l’ensemble de l’année, le nombre de personnes en emploi a augmenté de 2,409 millions de décembre 2011 à décembre 2012 alors que la population civile non institutionnalisée augmentait de 3,766 millions, soit un écart de plus de 1,3 millions qui va en s’élargissement à chaque mois. Triste nouvelle.
À ce rythme, il faudra d’ici à 2025 pour que l’emploi revienne à son niveau de décembre 2007.
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