Québec / L’emploi est en chute libre affirme Alain Dubuc

Est-ce que l’emploi est en recul au Québec? « Ce à quoi on assiste maintenant, c’est à un nouveau cycle de baisse: depuis janvier, cinq baisses mensuelles de l’emploi et seulement deux hausses mensuelles. » écrit Alain Dubuc dans la Presse. « Cela indique la présence d’un «pattern» difficile à nier. » ajoute-t-il.

Dubuc s’en prend à la méthode de calcul du ministre des Finances. « Il y a bien sûr une foule de façons de mesurer l’état du marché du travail. Et dans un débat partisan, chacun choisira les chiffres qui l’arrangent. Aucune méthode n’est parfaite. Tout dépend du contexte. »

Un graphique vaut mille mots. Nous avons fait nos devoirs. Alors allons-y avec un graphique de l’emploi, en chiffres corrigés des variations saisonnières.

La flèche indique le moment de l’élection.

On voit bien le repli en début d’année puis un sursaut. Le tableau qui suit présente les variations mensuelle de l’emploi (en 000) corrigées des variations saisonnières à partir du début de 2013. On y voit bien les hésitations que met en évidence le graphique.

Somme toute, il est peu probable que le marché du travail ait généré 20 000 emplois de plus en mai par rapport à avril et en ait détruit 30 400 en juillet. Le marché du travail ne peut être aussi volatile. Ce sont les données du sondage, dont la taille de l’échantillon ne cesse de baisser, qui sont sujettes à des variations statistiques aussi importantes.

Pour en avoir le coeur net, nous avons utilisé une méthode dite ‘robuste’ qui permet de voir plus clair. Il s’agit de médianes mobiles de trois mois des différences saisonnières. À coup  sûr, cette technique permet d’identifier les points de retournement depuis que la série statistique existe.

Force est de constater qu’Alain Dubuc a raison. On voit très bien le recul depuis le début de l’année. Inquiétant en effet.